20 septembre 2025
L'OTAN renforce ses frontières orientales, l'Ukraine contre-attaque dans le Donbass
Le président américain Donald Trump a qualifié la russie d'agresseur pour la première fois. Il a également admis que mettre fin à la guerre menée par la russie contre l'Ukraine était plus difficile qu'il ne le pensait.
Ces derniers temps, la russie et son satellite biélorusse ont mené des exercices militaires de grande envergure aux frontières orientales de l'OTAN, s'entraînant au maniement d'armes nucléaires avec des systèmes de missiles tactiques Iskander et des missiles balistiques Oreshnik. Lors de ces exercices, des missiles Iskander russes ont été déployés dans la région russe de Kaliningrad, à 35 km de la frontière polonaise.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a qualifié ces exercices de très agressifs du point de vue de la doctrine militaire. La Pologne a fermé la frontière biélorusse et déployé des troupes supplémentaires à proximité. Rappellons que des exercices conjoints russo-biélorusses similaires ont servi de couverture à l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Par conséquent, l'inquiétude de la Pologne et des autres voisins de la russie et de la biélorussie dans la région est tout à fait compréhensible.
Dans le contexte d'exercices agressifs et de grande ampleur, et notamment après le survol massif de drones russes en Pologne, les États membres de l'OTAN ont tenu des consultations. À la suite de ces consultations, les dirigeants militaro-politiques de l'Alliance ont annoncé le lancement de l'opération Sentinelle Est. Cette opération vise à renforcer le flanc oriental de l'OTAN. Par ailleurs, les armées polonaise, lituanienne, lettone et estonienne s'inspireront de l'expérience des forces de défense ukrainiennes pour repousser les attaques aériennes russes. Parallèlement, la Pologne a suggéré aux autres membres de l'OTAN d'abattre des drones russes au-dessus du territoire ukrainien.
Par ailleurs, le représentant spécial du président américain, Kitt Kellogg, de retour à Kiev ces derniers jours, a déclaré que l'armée russe n'avait plus la même puissance qu'avant.
« Les Ukrainiens ont réussi à réduire considérablement la puissance russe. La russie n'est plus ce qu'elle était. Les Européens se renforcent, et si j'étais Poutine, je cesserais de leur rappeler leurs armes nucléaires, car la Grande-Bretagne, la France, sans parler des États-Unis, en possèdent », a déclaré Kellogg lors d'une conférence à Kiev. Il a souligné que la guerre faisait déjà rage aux frontières de l'Europe. Mais les États européens étaient prêts à repousser les intrusions russes.
Kellogg, qui a servi dans l'armée américaine pendant de nombreuses années et a atteint le grade de lieutenant-général, a raconté comment les capacités de l'armée russe avaient récemment été discutées à la Maison Blanche. Il a déclaré aux personnes présentes : « Nous allons leurs botter le derrière.» Selon lui, les déclarations russes ne doivent pas être prises au pied de la lettre, car les russes ne sont pas aussi forts que le prétend Poutine.
Pendant ce temps, au front, les troupes ukrainiennes continuent de repousser les attaques russes et de contre-attaquer l'ennemi. Ainsi, dans la direction de Pokrovski, où les russes ont concentré leurs principales forces lors de l'offensive d'été, les troupes ukrainiennes ont libéré le village de Pankivka des envahisseurs russes. En août, les Ukrainiens ont libéré six localités dans cette direction. Selon l'état-major des forces armées ukrainiennes, au cours de la première quinzaine de septembre, les troupes russes ont perdu environ 12 530 morts et blessés, ainsi que 29 chars, 40 véhicules blindés de combat, 536 systèmes d'artillerie et 12 systèmes de lance-roquettes multiples.
Les forces armées ukrainiennes appellent les volontaires étrangers à rejoindre leurs rangs dans la lutte pour la liberté et la justice.